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développer un sentiment d’appartenance

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« Le 15 juin 2024  à Ste-Claire,  MRC  de  Bellechasse »

25 ans d’histoire

La fondation de l’Association (1991)

et la  vulgarisation de l’histoire, de la généalogie ou toutes autres matières touchant la famille Plante;

 se rapportant à l’histoire de la famille Plante;

       *La fédération des familles souches québécoises (1983) deviendra tour à tour la Fédération des familles souches du Québec et en 2014, 

la Fédération des associations de familles du Québec

Les communications s’établissent, des activités s’organisent (1992)

Un premier bulletin d’information est préparé en février 1992. Pour permettre l’envoi postal, une liste des Plante de toute la province est dressée à partir des bottins téléphoniques (3500 lettres seront adressées à des Plante). Un travail de moine pour dénicher les codes postaux et faire la saisie informatique.  

Au printemps 1992, une première activité réunit 106 personnes à une cabane à sucre à l’île d’Orléans.  Le 22 août, ce sera une épluchette de blé d’Inde à l’Érablière du Vieux-Cap, avenue Royale, Château-Richer qui réunira près d’une centaine de personnes.  L’animation est assurée par Michel Lamarche, en costume d’époque, racontant des anecdotes sur les Plante. 

L’année du grand rassemblement (1993)

Le 17 avril 1993,  une centaine de personnes se rassemblent au Relais des Pins de l’Île d’Orléans pour une grande partie de sucre. C’est aussi le dévoilement des armoiries des Plante.   À l’été, les premières communications d’une ou deux pages sont remplacées par la parution du premier journal « La Voix des Plante » (volume 1 numéro 1). 

Le 7 août 1993, c’est le premier grand rassemblement de Plante pour célébrer le 350e anniversaire de l’arrivée de l’ancêtre Jean Plante au pays.   Environ 350 personnes de tous âges (entre un et 89 ans!) participent aux différentes activités : 

  • Messe solennelle à l’église de Château-Richer, avec chants et musique dont le Notre-Père, sur une musique de

 Verdi, par François Plante; 

  • Accueil par le maire de Château-Richer à la salle sportive de l’école, bien décorée pour l’occasion avec les 

principales étapes de la vie de l’ancêtre.  Jean Plante et Françoise Boucher sont personnifiées par Michel Lamarche et Claude Plante, fille de Marcel (101), revêtus de costume d’époque.

  • Croisière sur le Saint-Laurent à bord du M.V. Louis Joliet. 
  •   Distribution d’épinglettes (350 ans) et de porte-clés représentant les armoiries de l’association. 
  • Adoption des premiers règlements généraux de l’Association lors de l’assemblée générale.
  •   Présentation d’une plaque rappelant le passage de Jean Plante dans ce coin de pays.

Note : L’année d’arrivée au pays de Jean Plante (1643) a été tirée d’un document de l’Institut Drouin, mais n’a jamais pu être prouvée par la suite.  Tenant compte que Jean s’est marié en 1650 et qu’habituellement, les nouveaux colons s’engageaient pour une période de 3 ans, il est possible qu’il soit arrivé au pays vers 1647.

Le voyage en France (1994)

En août 1994, l’Association est présente à la Maison des Aïeux, à Saint-François de l’Île d’Orléans, pour donner des informations aux visiteurs et rendre disponibles les articles du 350e anniversaire.

Le 15 septembre 1994, une quarantaine de Plante s’envolent pour le pays des ancêtres. Un superbe voyage de deux semaines qui les conduit tour à tour dans les villes de :

L’Association se structure et poursuit ses activités (1995 à 1999)

Un nouveau rendez-vous est donné le 8 avril 1995 à la cabane à sucre « Le Relais d’Antan » de Drummondville. Les participants ont droit à un souper typique agrémenté de musique folklorique, suivi d’une ballade en chevaux dans les rues du village qui a servi de décor à la série télévisée «  Entre chien et loup ».

Le 21 mai 1995, une messe d’action de grâce a lieu à l’église de Château-Richer. La plaque présentée lors des fêtes du 350e anniversaire de l’arrivée de Jean Plante au pays est maintenant installée dans le cimetière de Château-Richer. C’est donc le dévoilement officiel et la bénédiction de celle-ci par l’abbé Jacques Lacroix.  L’inscription sur la plaque est la suivante:

JEAN PLANTE 1621-1706

1621 : Naissance à La Rochelle

1643 : Arrivée à Château-Richer

1650 : Mariage à Québec (Françoise Boucher)

1706 : Mort à Château-Richer. 

(Les familles Plante, ce 7 août 1993)

Le 24 août 1996, l’Association se structure et se divise en trois regroupements :

Les rencontres annuelles alterneront désormais entre chaque région.

C’est aussi en 1996 que sont émises les premières cartes de membres et que le premier dépliant publicitaire est créé.

L’Association participe aux Fêtes de la Nouvelle-France, du 7 au 10 août 1998, en tenant un kiosque au Parc des Gouverneurs, à Québec.  Grâce à leur ambiance historique et festive, leurs multiples spectacles, animations, reconstitutions et conférences, les Fêtes de la Nouvelle-France célèbrent avec faste et bonne humeur une période historique au cours de laquelle la ville de Québec a joué un rôle majeur sur le continent.  

Lors de l’assemblée générale de juin 1999, c’est le lancement de la première édition du dictionnaire des familles Plante.  Un grand moment pour son auteur Paul A. Plante et pour l’Association qui vient de se doter d’un formidable outil de promotion. 

Les années 2000 : l’Association atteint sa maturité.

L’an 2000 marque l’introduction du site Web de l’Association.

À l’automne 2000, les regroupements de Québec et Lévis instaurent la tradition du déjeuner mensuel (le 3e samedi du mois), dans un restaurant en alternance du côté de Québec et de Lévis. 

Les membres de la région Québec-Lévis se rencontrent, le 26 mai 2001, au Centre de la généalogie de Château-Richer À cet endroit, il est possible de découvrir l’histoire de la ville au travers de peintures exposées et grâce aussi à une vidéo.  Des répertoires de mariage et des livres d’histoire sont aussi disponibles. Les participants en profitent pour faire une visite au cimetière à l’endroit où se trouve la plaque commémorative apposée en l’honneur de l’ancêtre Jean Plante, de même qu’au  8294, avenue Royale où une autre plaque indique le lieu de la première terre de Jean. Le tout s’est terminé au restaurant l’Astral à Sainte-Anne de Beaupré. 

De nouvelles épinglettes aux armoiries de l’Association sont disponibles en novembre 2001.

Le site  Web reçoit de plus en plus de visiteurs et la majorité de ceux-ci est anglophone (2002).

Du 6 au 9 février 2003, l’association des familles Plante participe à la première édition du Salon de la généalogie de Québec, organisé par l’Association des familles Langlois, au centre commercial Place Laurier de Sainte-Foy. Grande rencontre dans le domaine de la généalogie ou histoire de familles, l’événement permet aux différentes familles de se faire connaître. 

L’idée d’un réseau d’entraide entre les membres, est lancé, non seulement pour se connaître, mais également pour fraterniser, échanger des idées et rendre au besoin de menus services. Deux premières fiches sont publiées dans « La Voix des Plante » vol. 13 no 1.  Par ailleurs, le recueil « Familles Plante, histoire et généalogie » est maintenant disponible en version numérique de même que les trois dernières éditions du journal « La Voix des Plante ».

Du 27 au 29 mai 2005, l’Association participe au 1er Rassemblement des Voisins/Voisines, organisé par la municipalité de Château-Richer, en l’honneur des 40 familles venues de France et qui se sont installées dans ce coin de pays entre les années 1635 et 1640. Pour l’occasion, onze familles étaient représentées : Baker, Belleau,  Boutin, Côté, Doyon, Drouin, Gagnon, Ouimet, PLANTE, Tardif et Trépanier.  Les cent cinquante personnes venues de tous les coins du Québec se sont partagé trois parcours différents : 

L’automne 2005 marque l’aboutissement d’un projet de Lionel (2-474), né de l’idée d’Étienne (2-408), visant le partage d’expériences, de connaissances et d’aptitudes entre les membres.  C’est la publication de la brochure « NOUS » rassemblant les fiches descriptives de 74 membres de l’Association. 

En mai 2007, « La Voix des Plante » est temporairement remplacée par la première publication de « L’Écho de la Voix des Plante ».. Un format réduit, mais qui vise toujours les mêmes buts : rejoindre tous les Plante pour leur donner un moyen d’échanger et de promouvoir leur histoire.  Sa fréquence de parution sera alors conditionnelle aux informations à transmettre.

L’association bénéficie maintenant d’une adresse courriel et une refonte du site Web est également amorcée en 2008. 

L’année 2008 marque le 400e anniversaire de la ville de Québec. Pour marquer l’événement, l’organisation du Marathon des deux Rives invite les associations de familles au Marathon des familles-souches du Québec, le 24 août.  Ce marathon à relais de 42,2 km prévoit que deux participants parcourent 2 km à la course ou en marchant, puis remettent leur étendard à deux autres qui font à leur tour 2 km et ainsi de suite jusqu’au 39e km.  Les membres d’une même Association parcourent les derniers 3 km tous ensemble et franchissent en même temps la ligne d’arrivée.  Un total minimum de 22 participants par équipe était requis pour participer à cet événement.  L’Association des Familles Plante, inscrite à l’événement, a réussi à recruter 17 participants. Elle a donc été jumelée à l’Association des Familles Pépin, Lachance et Laforce qui avait, de leur côté, recruté 6 participants.  

Plusieurs participants ont fait plus que leur « 2 km » prévu et ont accompagné les autres participants tout au long du parcours.  Tous les participants de l’Association ont par contre franchi ensemble la ligne d’arrivée et se sont mérités la médaille de participation.

En novembre 2009, un contact est établi avec la Grande Bibliothèque du Québec qui possède un réseau fort étendu de diffusion de publications via internet.  Chaque édition du journal sera désormais déposée en deux copies à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) de même qu’à Bibliothèque et Archives Canada.  Il est fort possible que l’Association tire profit de cette opportunité par la diffusion du bulletin « L’Écho de la Voix des Plante ».  

Les années 2010

Le travail de Marcel Plante (3-101), président fondateur, est reconnu en juin 2011 par la Fédération des familles souches du Québec dans un article écrit par Clément (2-453) qui paraît dans le journal Nouvelles de Chez-Nous sous la rubrique Prix Reconnaissance.

En octobre 2011, paraît le premier numéro de « L’Express des Plante » (en remplacement de « L’Écho de la Voix des Plante ».  Le nouveau format (11 X 17 po. - plié en deux) facilite l’envoi postal, mais le journal est maintenant disponible en version électronique pour tous les membres qui le désirent.  Le nom L’Express des Plante est issu d’un sondage auprès des membres du conseil d’administration.  Ce nom reflète sa nouvelle mission. L’Express est un bulletin de liaison proactif c’est-à-dire qu’on le veut utile et dynamique pour les membres. Pour favoriser une fréquence viable, ce bulletin pourra s’adapter à de courts articles de 250 à 500 mots. 

À la fin 2011, en novembre, l’Association dispose d’une nouvelle adresse de courriel permanente, soit ass.familles.plante@gmail.com.  Cette adresse a l’avantage de ne pas être tributaire d’un changement au sein des membres du conseil d’administration.  De plus, le potentiel de Gmail et Google sera désormais exploité par l’Association afin de :

Le tournant technologique qu’effectue l’Association lui permet non seulement de diminuer son empreinte écologique, mais aussi de réaliser des économies substantielles d’impression de documents, d’enveloppes et de timbres. En 2012, le premier geste posé et voté à l’unanimité par les membres du conseil concerne le bulletin. Il est décidé de l’héberger en ligne afin d’en limiter l’impression papier. Il sera ainsi accessible en tout temps pour tous les membres ayant un accès Internet. Pour les autres, il sera imprimé et posté comme à l’habitude.

C’est aussi lors de la campagne de renouvellement de l’adhésion en 2013 que le conseil d’administration adopte le spécial « 2 pour 1 ». Avec cette nouvelle promotion, un membre actif peut parrainer un nouveau membre pour un seul coût d’adhésion.  Le nouveau membre a ainsi droit à tous les privilèges d’un membre lors de son adhésion soit son ascendance en ligne directe, une carte d’ascendance et une épinglette.  Il reçoit également le bulletin l’Express des Plante. 

À l’automne 2014, de nouvelles épinglettes sont maintenant disponibles.  Légèrement différentes de l’édition précédente (un contour argenté plutôt que doré), elles s’accompagnent maintenant d’un carton décrivant les armoiries de l’Association. 

La série « Le Québec, une histoire de famille » rend publique en octobre 2014 une capsule historique sur les familles Plante. Il y est brièvement question de l’arrivée de l’ancêtre au pays et on y parle de quelques Plante célèbres dont :

En 2015, dans le but d’assurer la préservation des archives de l’Association et la distribution aux administrateurs, tous les documents qui témoignent de la vie de l’Association (procès-verbaux, bulletins, listes de membres, etc.) sont numérisés.  Ces documents électroniques sont recopiés sur clés USB qui sont distribuées, sur demande, aux membres du conseil d’administration.  

L’année 2016 marque le 25e anniversaire de la chartre de l’Association des familles Plante.  C’est le temps de se rappeler du travail accompli, mais c’est aussi le temps de regarder vers l’avant, fort de nos expériences, pour écrire l’histoire des 25 prochaines années!















Allocution prononcée à Laleu par André Boussaton de l’Institut francophone de généalogie et d’histoire, 

lors de la visite des Plante du Québec, le 22 septembre 1994

Voici ce que Jean PLANTE aurait pu faire inscrire dans son testament si le notaire lui avait demandé de raconter sa jeunesse et de parler de son père, de sa mère, de ses frères et de sa sœur:

    Je m’appelle Jean PLANTE et je suis né vers 1626 à Laleu, une paroisse de l'Aunis proche de La Rochelle.

    Je me souviens que mon père, Nicolas, disait quelquefois à ma mère qu'ils n'étaient pas du même siècle, car il était né avant la fin du XVIe siècle alors qu'elle avait vu le jour dans les toutes premières années du XVIIe siècle. Il est vrai qu'il avait quinze ans de plus qu'elle...

    Je n'ai pas de souvenirs précis de mes grands-parents paternels mais je me rappelle davantage grand-père Jean et grand-mère Marie, les parents de ma mère. On m'a dit qu'ils se seraient mariés vers 1600, que mon grand-père portait le nom de CHAUVIN et ma grand-mère celui de MALROSSE. J'ai entendu mon père et les grands-parents appeler ma mère Isabelle et parfois Isabeau ou Élisabeth.

    J'ai eu deux frères, Pierre né vers 1636 et Jacques né vers 1643 ainsi qu'une sœur Marie née aux environs de 1640.

    Mon père nous disait à la veillée que le seigneur de Laleu était un protestant nommé Paul YVON qui, malgré sa religion, avait fait effectuer de grands travaux pour reconstruire l'église détruite par la population de La Rochelle en 1568 et avait conservé une partie de l'abside, la face nord et le portail roman. Il ajoutait que l'église Notre-Dame de Laleu servait à la célébration des cultes catholique comme protestant et était fréquentée par des familles rochelaises qui, passant par la paroisse de Saint-Maurice, arrivaient à l'église par la rue Notre-Dame laquelle se prolongeait jusqu'à la Repentie, petit village de pêcheurs autour duquel étaient installées des salines pour ramasser le sel et des pêcheries pour capturer le poisson.

    Mon père disait aussi quelquefois à voix basse que le seigneur de Laleu hébergeait dans son château les voyageurs de passage même s'ils étaient chargés de crimes, qu'il leur assurait le pain pour trois jours et qu'il leur faisait donner un écu lors de leur départ.

    Paroisse demeurée catholique dans un avoisinement protestant, Laleu trembla fortement lorsque le Roi Louis XIII s'installa au château pendant le siège de La Rochelle de 1628 car, malgré des séismes que mon père situait en 1615 et 1619, les vignes dont étaient couvertes les plaines de la paroisse étaient redevenues les plus belles de l'Aunis. Le vin qu'elles produisaient se prêtait tout à fait à la distillation et plusieurs marchands de Laleu faisaient le commerce des eaux-de-vie, le plus connu d’entre eux étant François BRUNETIERE.

    Avec d'autres jeunes de mon âge, j'ai plusieurs fois parcouru quelques-uns des souterrains de Laleu qui, à trois pieds sous terre, reliaient l'église au château et, dit-on, se prolongeaient jusqu'à Cheu-de-Bois.

    Mon père ou l'un de mes grands-pères racontait encore que la seigneurie de Laleu s’étendait, en plus de la paroisse de Laleu, sur celles de l'Houmeau, de Saint-Maurice et de Lagord en partie. Lorsque l'on approchait de la fête de la Saint-Michel, ils ajoutaient que les impôts et les taxes qu'il fallait verser au seigneur et au curé étaient lourds et difficiles à supporter.

    Le dimanche, j'assistais avec toute la famille à la messe dite par l’abbé Agrasse. Quelquefois, après l’office, les hommes s’assemblaient devant la porte de l’église et choisissaient parmi les BARRET, BOMPOIN, CHAUCHE, CHEVALIER, GARLOPPEAU, GUÉRINEAU, PLANTE ou RAMBAUT ceux qui, disaient-ils, sauraient collecter, pour l'année à venir, la taille et la capitation avec le plus de justice possible.

    Le 14 février 1646, ma mère décédait à 45 ans, nous laissant dans la peine. Un peu plus d'un an plus tard, c'est mon père que l'on inhumait à l'âge de soixante ans dans le cimetière de Laleu alors situé devant la façade sud de l'église. La même année disparaissait le seigneur Paul YVON qui avait été maire de La Rochelle et qui fut remplacé par son fils aîné Pierre lequel fit restaurer notre clocher et plaça l'église sous le vocable de Saint-Pierre.

    C'est à ce moment que vint l'idée de partir pour des cieux plus hospitaliers où l'on pouvait rapidement devenir propriétaire des terres que l'on exploitait, d'après les récits qu'en faisaient dans les auberges de La Rochelle et alentour les agents recruteurs des compagnies du Canada. Si je me souviens bien, c'est vers 1648 que j’arrivais dans la force de l’âge dans l’estuaire du Saint-Laurent après avoir laissé mes frères et ma sœur aux soins de leur tuteur.

    Des personnes dignes de foi venant de La Rochelle que j’ai rencontrées il y a quelques années m'ont raconté que mon frère Jacques était mort à 9 ans et avait été inhumé à Laleu le 28 septembre 1652 et que mon frère Pierre était décédé, à Laleu également, le 7 mars 1656 à l'âge de 20 ans.

    Quant à notre sœur Marie, elle se serait mariée vers 1658 à Saint-Maurice avec un nommé Jean MARTIN duquel elle aurait eu deux enfants, une fille prénommée Marie mariée le 19 septembre 1675 à Laleu à René AUTIN et un fils Paul né le 25 août 1662 à Saint-Maurice.

    Devenue veuve, elle s'est remariée le 23 août 1668 à Laleu avec un laboureur à bras, Mathurin AULTHIN, et ils ont eu trois enfants tous nés à Laleu : un garçon Pierre qui a vu le jour le 14 août 1669 ainsi que deux filles, Marie née le 22 décembre 1670 puis mariée le 26 août 1686 avec Jacques PERRIN et Jeanne qui a été baptisée le 15 janvier 1673.

    À mon âge je ne reverrai certainement aucun d’eux mais si, un jour, un de mes enfants ou un de leurs descendants ont la possibilité de se rendre en France, j’aimerais qu'il puisse aller fleurir la tombe de mes parents dans le petit cimetière de Laleu et qu'il tente de retrouver des descendants de ma sœur Marie laquelle, m'a-t-on dit, vivait toujours sous le nom de LAPLANTE il y a une vingtaine d’années.